En plein cœur d’un quartier résidentiel à Chalon se trouvent les ateliers de Joa-Nell. En poussant les portes, un feu d’artifice de couleurs tape à l’œil du visiteur. Ses oreilles bruissent au son des machines à coudre ou de la plieuse à chapeau.
L’entreprise est rythmée par deux saisons, l’hiver et l’été. Depuis 4-5 ans, Joa-Nell a lancé sa saison hiver. À ce sujet, la gérante note que « les clientes achètent l’hiver des chapeaux pour se couvrir du froid mais aussi pour le côté look. » Aujourd’hui, les deux saisons marchent pratiquement aussi bien l’une que l’autre.
Chaque saison compte entre une trentaine et une quarantaine de modèles qui sont produits en série. « Nous sommes certes une petite industrie mais aussi une production industrielle », souligne Catherine Joannelle.
Avant d’être redistribué dans des chapelleries de la France entière, le chapeau connaît un véritable parcours du combattant passant de tissu à accessoire vestimentaire : coupe du tissu, apprêt, moulage, couture à la machine, garniture…
Echarpes, étoles ou encore petits sacs sont autant d’exemples d’accessoires également produits dans cette petite fabrique qui arrive à sortir près de 17 000 chapeaux par an.
« Nous ne faisons que du chapeau féminin, pour des clientes âgées entre 35 et 60 ans. Au départ, nous faisions que pour les cérémonies de mariage et de communion, mais ça se perd… Depuis, nous faisons été comme hiver. En revanche, nous avons arrêté le feutre, pour des matières plus légères. Les chapeaux moulés autrefois en feutre ont laissé place au coupé cousu. »